En quête de l’indicible, l’effleurer en le révélant au travers d’une matière…
Travailler la matière, c’est entrer en relation avec sa propre matière, c’est œuvrer de ses mains pour effleurer le vivant.
Toucher la matière… sentir sa texture, sa chaleur, sa résistance.
Écouter la matière… entendre sa vibration, entrer à l’unisson, percevoir sa lumière.
Suivre le fil… laisser les formes advenir.
Une matière est là, qu’elle soit souple comme de l’argile, ou dure comme de la pierre, sans se relier à elle, il ne se passe rien.
Au début, il peut se créer un réel combat entre elle et moi: elle s’effondre, elle s’affaisse, elle résiste. Plus je la cherche, plus elle fuit…
Soudain, une bascule s’opère, les mains œuvrent à l’unisson avec la matière qui se modèle.
Ensemble nous créons. Ensemble le geste se tend comme une corde sur laquelle le musicien joue jusqu’à sentir en soi la vibration de l’émotion qui se joue.
A la quête du vivant insufflé par le souffle de la lumière dans la matière…